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Un blog de Bernard Lamailloux – ingénierie pédagogique et artistique

Archives de la catégorie “humour”

Un conte ultra court – Question de proportions…

Arif, un ami de Nasr Eddin Hodja aimait beaucoup inviter ses amis à boire le thé et leur soumettre des devinettes compliquées pour les voir se torturer l’esprit et rire à leurs dépens.

Ce jour là, Nasr Eddin Hodja prenait le thé chez lui avec d’autres amis. Leur hôte se leva et s’approcha de la cheminée, s’empara d’une braise et la jeta dans un seau d’eau. « Pschhhhh » entendit-on. « Mes amis ! S’exclama Arif, dites-moi. Qu’est ce qui a produit ce son ? Est-ce l’eau, ou bien la braise? »

« Les deux ! » Répondirent tous les amis. « Vraiment ? Les deux ? …Et dans quelles proportions ? » insista Arif, en prenant un air goguenard.

A ces mots, voyant qu’Arif se moquait d’eux, Nasr Eddin Hodja se leva et s’approcha de son hôte. Levant la main, il asséna une grande claque au trublion. « Et ce bruit, mon ami, qu’est-ce qui l’a produit ? Est-ce ma main ? Ou bien ta joue ? …Et dans quelles proportions ?! »

Nasr Eddin Hodja est un ouléma mythique de la culture musulmane, personnage ingénu et faux-naïf prodiguant des enseignements tantôt absurdes tantôt ingénieux, qui aurait vécu en Turquie de 1208 à 1284, né à Sivrihisar et mort à Aksehir. Sa renommée va des Balkans à la Mongolie et ses aventures sont célébrées dans des dizaines de langues, du serbo-croate au persan en passant par le turc, l’arabe, le grec, le russe et d’autres (Source : Wikipédia). Avec mes remerciements les plus chaleureux à Anne Deval, comédienne et conteuse.

  Un petit mot rapide avant de terminer : sachez que je nage dans le bonheur depuis que mon livre est paru, tout récemment..
J’aimerais tellement vous en envoyer un tout petit peu en retour (…du bonheur) tellement il a l’air d’être si bien accueilli (…le livre 🙂 ).
Le plus fou c’est que tout à commencé sur ce blog ! La preuve se trouve dans cet article d’Hélène Weber... Un jour, je vous le promets, je vous raconterai l’histoire de  ce livre, de la conception à la fabrication (…sans parler de la promo, et je vous assure que ce n’est pas de la tarte ! 🙂 ).
En espérant que cela suscitera d’autres vocations. Parce qu’encore une fois, les rêves sont faits pour être réalisés, et je suis prêt à le crier bien haut sur tous les toits s’il le faut…
Les personnes qui ne sont pas encore au courant (…et les autres aussi !) pour le livre peuvent toujours aller cliquer que les petites images ci-dessous pour se faire une première idée (je vous recommande particulièrement « Le rêve de Bernard », raconté par… ma fille Alice, en 2 minutes chrono !).
Bien à vous,
Bernard

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Devinette : Quelle est la différence entre « concerné » et « impliqué » ?

 

Il m’est arrivé tout récemment d’entendre une de mes amies me dire « Oh là là, que ça m’embête ce qui vient de se produire dans ce projet dans lequel je suis si impliquée, pour y avoir participé activement ! Cela me chagrine, que dis-je, me mine littéralement que les choses aillent ce train-là ! »

D’une manière générale, il est courant d’entendre parler d’implication quand on évoque les rapports au travail.

Cela m’a rappelé une devinette : Quelle est la différence entre « concerné » et « impliqué » ?

La réponse est très simple : Quand on fait une omelette aux lardons, cela suppose qu’il y a eu une poule pour pondre les œufs et un cochon pour qu’on puisse faire du lard.

Eh bien à l’arrivée, une fois l’omelette achevée les modalités de « participation » de ces deux animaux, et partant, leurs sorts respectifs, sont bien distincts :

La poule est concernée par le projet… en ceci que ses œufs ont contribué activement à son succès, y prenant même une très large part.

Le cochon, quant à lui, s’est retrouvé complètement impliqué.

 

Quel sort préférez-vous ?

 

 

 

Les pauvres n’aiment que les cartes bleues (!?)

Les pauvres n'aiment que les cartes bleues (!?)

C’était à Aix, hier, rue Bédarride, peu avant 16 heures. Une commerçante accorte m’avait offert un petit échantillon de glace au yaourt, que je n’avais pas eu le cœur de lui refuser, surtout qu’une dame (âgée, plutôt chic) qui passait par là m’encourageait à accepter (oui… il arrive souvent que des inconnus m’adressent la parole dans la rue !).

Bien embêté avec mon mini pot de glace (étant à quelques encablures du cabinet de ma diététicienne, j’aurais sans doute assez mal digéré ce présent, pour d’obscures et psychosomatiques raisons…), j’entrepris, quelques secondes plus tard, de l’offrir à la dame chic et âgée.

Celle-ci refusa aimablement mais, décidément bien en verve, elle me suggéra d’offrir ma glace à un SDF qui faisait la manche, assis sur une marche tout près de nous.

Le SDF refusa aussi, et c’est là que la dame chic et âgée me fit sa sortie mémorable « Eh oui, que voulez-vous, les pauvres n’aiment que les cartes bleues !… »

J’ai trouvé ça du plus haut comique… Au-delà du côté… disons pour le moins discutable d’une telle sentence attribuée de manière si définitive, j’ai trouvé que c’était là un signe flagrant (à mes yeux) de deux choses concomitantes :

 

      • Une panse bien nourrie…
      • Et une langue bien pendue.

Je n’ai après tout rien contre les premières, et j’avoue avoir un très fort petit faible pour les secondes !
Surtout que la dame disait ça avec l’œil qui pétille… ce qui change tout !

Une vieille dondon mal embouchée eut-elle dit la même chose, je lui aurais volé illico dans les plumes !

Bien à vous,

Bernard

Glander, une philosophie de vie (éloge du glandeur)

montage glandeurs et lagaffe

Bonjour. Il se trouve qu’avec quelques e-amis, nous nous sommes tout récemment retrouvés embringués dans un MOOC (cours en ligne) intitulé « La Pensée Design ». Le mooc devrait durer jusqu’au 13 juin. Si vous voulez savoir ce que c’est, rendez-vous sur http://mooc.france-bs.com/.

Quand les mouches vont au marché, les glandeurs vont au mooc

Au départ, mes propres motivations pour m’inscrire à ce MOOC peuvent se résumer ainsi : « Eh m’sieur l’juge, j’vous jur’ j’voulais pas y aller au début, et puis c’est mes potes y m’ont dit zyva viens avec nous y’a un radiateur au fond on s’met tous là… »

Sans même attendre que le cursus soit démarré, j’ai donc entrepris de créer (avec l’aide de quelques camarades de front) un collectif de travail qui devait à l’origine s’intituler « Les gros nazes du fond », mais au bout de 1641867812549991 tours de scrutin nous nous sommes mis d’accord sur un titre nettement plus approprié, et qui fait désormais consensus

Nom de ce fameux groupe (sur Facebook) : « Les glandeurs du radiateur du fond » (Frédéric, si tu nous regardes, merci du fond du cœur). Par ailleurs, le fruit de nos travaux peut être consulté ici.

Ce fut un régal… ça l’est toujours à l’heure où j’écris ces lignes ! Mais il m’a hélas fallu très vite constater une chose : la notion de glandeur demeure assez floue pour beaucoup de gens, et à les lire, il m’arrive parfois de ressentir un symptôme de « glandeur et décadence ».

Ainsi ai-je pu lire sous la plume de plus d’un, quelques remarques, voire quelques réserves, exprimées le plus souvent sur le mode « Houlà, vous êtes bien actifs, pour des glandeurs ! »… sans compter les allégations de « vrai glandeur », « faux glandeur », voire « vrai faux glandeur » qui ont commencé à fuser ici et là, et que certains de mes amis ont commencé à se lancer à la figure à mon grand désarroi (en bon glandeur qui se respecte, je ne supporte pas le gaspillage d’énergie).

J’ai donc éprouvé le besoin d’écrire ici ce petit billet en forme de mise au point. Il aurait très bien pu s’intituler « Qu’est-ce qu’un glandeur, au juste ? »…

C’est vrai ça, « Qu’est-ce qu’un glandeur, au juste ? »…

Tentons d’apporter quelques éléments de réponse à cette épineuse question. Chacun ayant sa propre idée, son propre point de vue quant à la question et au statut exact du glandeur, du glandeur, je ne vois pas au nom de quoi je me gênerais pour vous exposer le mien, qui vaut ce qu’il vaut, et vice versa.

D’abord, il ne faudrait surtout pas prendre les glandeurs pour des imbéciles :

Un glandeur est quelqu’un qui a conscience d’être naturellement décalé, en quelque sorte, et qui s’en fiche. D’ailleurs il se fiche d’énormément de choses…

les glandeurs - appli pour smartphones et tablettes

Une appli pour smartphones et tablettes est en cours d’élaboration (…authentique !)

Un imbécile, quant à lui, ne peut absolument pas s’empêcher d’être tout le temps en décalage. C’est hors de son contrôle, et contrairement au glandeur, il a aucune conscience de cet état de fait (d’où la célèbre réplique des « Tontons flingueurs » : Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît !« …

Seul le sot est capable de prendre un glandeur pour un imbécile. Pas fou, le glandeur ne fera rien pour l’en dissuader. La raison en est ultra simple : il se fiche de ça aussi !

Didier, roi des glandeurs

Un exemple d’attitude archétypale de glandeur : Didier, un ami d’enfance, le jour où notre professeur annonça solennellement les résultats du bac devant notre classe pétrifiée d’angoisse, s’entendit dire… qu’il était le seul de la classe à ne pas avoir été reçu.

Croyez-vous qu’il se soit démonté ? Pas du tout ! Il s’est contenté d’ouvrir son sac à bandoulière, d’en extraire un énorme sandwich, et de mordre dedans à pleine dents tout en s’exclamant d’un air bonhomme : « Oh, c’est pas grave ! Quand l’appétit va, tout va ! ».

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on est bien c'est la fête

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Là où un cancre serait devenu soit tout rouge, soit carrément agressif, Didier ne s’est absolument pas démonté, et savoura à leur juste valeur (en même temps que sa roborative pitance) les éclats de rire de toute la classe, professeur compris. C’est ça qui est très fort.

Finalement, il me semble bien que Didier a décroché son bac de justesse, en septembre, à la session dite « de rattrapage ». Car en toutes choses le glandeur possède mieux que personne l’art instinctif de doser l’effort, une faculté que lui envient moultes besogneux et autres non comprenants…

Finalement, un glandeur est toujours plus ou moins débordé…

Un glandeur est toujours débordé : même quand il ne fait rien, il est en plein processus de créativité. C’est le Shadok azimuté au milieu des Gibis conformistes. C’est la cigale qui ne se soucie même pas de l’existence de la fourmi, mais qui s’en porte tout aussi bien, en ne récoltant pas forcément le courroux des cieux. C’est Isaac Newton faisant la sieste au pied d’un arbre, et découvrant incidemment les lois de la gravitation universelle en se prenant une pomme sur la tête. C’est Gaston Lagaffe faisant le désespoir de tout son bureau à coup de siestes volées à ses honnêtes collègues bureaucrates, mais travaillant sans relâche pendant des temps forcément gigantesques à d’improbables prototypes (…clin d’œil à mes camarades moockitoes). Si ça c’est pas du boulot…

glandeurs facétieux (balançant de l'eau)

Le glandeur a donc perpétuellement quelque-chose en tête. Il est souvent espiègle, et fondamentalement passionné. Mais il a horreur qu’on cherche à lui imposer ses centres d’intérêt. A titre d’exemple, faites-lui visiter un musée à l’occasion de vacances à l’étranger, il ne va pas forcément parcourir avec son groupe l’ensemble des salles au pas de charge avec une avidité aussi douloureuse que préoccupée. Si ça se trouve, il va s’arrêter au bout du deuxième tableau, et entrer dans une discussion interminable avec le gardien ou la gardienne qui se trouve là.

Quand les autres, fourbus, de retour de leur étrange marathon, vont le retrouver, ils l’admonesteront sans doute avec condescendance, sur l’air de « Mais où étais-tu ? On t’a cherché partout ! Ah là là, celui-là alors, il est impayable. Heureusement qu’on l’aime bien, tiens ! »

Bien entendu, le glandeur se fiche aussi de ça, et les laisse croire qu’ils ont appris beaucoup plus de choses que lui…

Bien à vous,

Bernard

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couv vignette parution le 2 juillet

Mes salutations les plus… municipales ?


Un village,
C´est la grande famille
Où les garçons, les filles
Se marient à vingt ans
Un village,
C´est chacun, sa chacune
Car, à la pleine lune
Le lit est bien trop grand…

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Ah, les élections municipales… c’est toujours un événement de taille dans mon village. Un peu plus de 4000 habitants, situé en région PACA, tout près de la « frontière » de quatre départements (04, 13, 13 et 84), côté Bouches du Rhône. Mon village n’a rien de bien particulier, si ce n’est la douceur de vivre que je ressens depuis le fond de ma petite pinède. Après avoir pas mal bourlingué sous des cieux moins cléments, sentir la caresse du soleil et respirer l’odeur des pins suffit amplement à mon bonheur.

Un village,
C´est la pauvresse en cloque,
Les sourires équivoques
De tout´s les « braves » gens
Un village,
C´est une fausse légende
Racontée par les grandes
Aux tout petits enfants…

Depuis 25 ans que je vis ici, je ne me suis jamais impliqué dans la vie locale de ce lieu qui revêt bien des aspects du célèbre « petit village gaulois » d’Astérix… La seule fois où j’ai vaguement essayé, peu après mon emménagement, un gars du cru m’a refroidi en deux phrases. La première était du style « Ah oui, mais avec vous c’est toujours pareil, vous ne faites jamais rien comme il faut… ». La deuxième est venue tout de suite après, alors que je m’étonnais de ce que mon commensal me donne soudain du « vous », alors qu’habituellement on se disait tu. Il a alors eu cette phrase magnifique, véritable cri du cœur : « Oui, vous, les… aixois ! ».

Cela m’a fait sourire, enfin, sourire un peu jaune, moi qui suis né à Alger, ai grandi à Marseille, puis vécu à Paris, puis Rouen (…les hasards de la vie m’ont en effet amené à porter successivement mes valises « aux quatre coins de l’hexagone », expression d’ailleurs attribuée à un homme politique méridional), et même dans la plaine des Vosges ! Vu d’ici, Aix-en-Provence n’est que… disons la ville moyenne la plus proche. En y réfléchissant je me suis souvenu que j’y avais effectivement bien passé les trois premières années de ma vie d’étudiant, au milieu des années 1970… Mais jusqu’alors j’ignorais que cela avait laissé de telles traces !

Un village,
C´est le curé en chaire,
Le docteur et le maire
« Qui sont pas fiers pourtant »
Un village,
C´est la guerre et la haine,
Entre Albert et Eugène,
Pour un lopin de champ…

Aux débuts de ma vie de néo-rural, j’avais également été frappé par un dessin d’humour, trouvé dans une feuille de chou locale, tenue (…déjà !) par une équipe d’opposition municipale, et qui faisait dialoguer deux vieux ossements qui venaient censément d’être exhumés par des archéologues aux abords du village. Le premier os déclarait « Je viens de subir une datation au carbone 14, je sais maintenant que je suis vieux de 4 millions d’années ». Et le second lui répondait à peu près « Ah, c’est bien, désormais on peut dire que vous êtes presque d’ici, alors ! »

Ces petits événements (avec quelques autres) m’ont bien vite convaincu de suivre le conseil que Raimu prodiguait à son fils dans la célèbre pagnolade Fanny, lorsqu’il lui écrivait « Quand tu vas commencer à mesurer le fond des océans, fais bien attention de ne pas trop te pencher, et de ne pas tomber par dessus bord et là où ça sera trop profond. Laisse un peu se pencher les autres ». D’une certaine façon, j’ai moi-même pris le parti de « laisser se pencher les autres » pour ce qui concerne les questions de citoyenneté locale.

Un village,
N´en déplaise à Pagnol
Qui s´est payé not´ fiole
Avec son grand talent
Un village,
C´est Marius en vitrine,
C´est Fanny aux cuisines
Avec tous les enfants…

Bien m’en a pris ! La toute récente élection municipale a en effet vu s’opposer deux listes :

La première de ces listes est elle de l’équipe  sortante. Appuyée par ce qu’on pourrait appeler des féodalités locales qui savent depuis des lustres « veiller au grain » avec une ardeur consommée, elle fait notamment un tabac auprès du troisième âge… elle n’est installée que depuis une mandature, mais elle a succédé à une autre liste du même tonneau, qui elle-même… et ainsi de suite, depuis des temps qu’on devine immémoriaux. Les conseillers de feu le président Georges Pompidou avait inventé en leur temps une expression censée permettre à leur patron d’incarner ce phénomène aux yeux de son électorat :  « Le changement dans la continuité ». Eh bien chez moi, nous y sommes encore : les têtes de liste changent, mais on sent très nettement que dans la durée, les mêmes trois ou quatre baronnies locales (que tout le monde connaît) continuent à tenir solidement les rênes, dans ce joli coin de « Douce France », à l’image de ce qui se passe dans tant d’autres petits bouts de paradis tricolore.

La deuxième liste, quant à elle,  est en majorité composée de personnes plus nouvellement implantées ici (un peu comme moi), et qui représentent une catégorie de population qui progresse (…en nombre, s’entend) lentement mais sûrement au fil des ans. C’est d’une certaine façon la n-ième vague de tentative de poussée de sang neuf, à l’image de ces fameuses colonies de champignons qui naissent après la pluie, prenant soudain une place étonnamment grande (bien que souvent éphémère) dans la forêt… une histoire toute simple et toute prévisible de biodiversité sociologique, en quelque sorte. Il n’y a rien d’étonnant à cela. Personnellement, je connais bien évidemment des personnes dans l’une et l’autre de ces listes, et suis bien placé pour savoir que dans chacune d’elles il existe des gens tout à fait estimables et dignes de foi, côtoyant d’autres individus dont les incisives me semblent avoir une fâcheuse propension à rayer systématiquement les revêtements de sol les plus résistants…
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Mon impression sur la gestion de la commune  par ces équipes successives depuis que je suis là ? Eh bien là aussi je serais bien incapable de trancher. Au vu de leurs réalisations (…ou de ce que j’en perçois), j’ai un peu le sentiment que le pire y côtoie le meilleur. Pour ne citer que le meilleur, j’ai par exemple vu sortir de terre en 1998 une magnifique bibliothèque municipale. Pendant toute la durée des travaux, j’étais persuadé que des martiens se poseraient sur son toit le jour de l’inauguration, et en repartiraient formels en déclarant qu’il ne pourrait y avoir là aucune forme de vie…

Eh bien la suite m’a donné tort, puisque l’endroit en question est à mes yeux un des lieux les plus magiques, agréables et enrichissants que j’ai connus dans ma (déjà longue) vie. Qui plus est, cette bibliothèque est animée par une équipe composée de personnes plus que compétentes, et au cœur gros comme ça…

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Un village,
C´est ces fêtes espagnoles
De violence et d´alcool
Pour les adolescents
Un village,
C´est les futures milices
Des chasseurs qui ratissent
Les lièvres et les gitans…

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insolite - avions au-dessus d'un nuage issu d'une tasse 506x507Ces toutes dernières élections municipales ont pourtant donné lieu à un de ces événements qui me manquent jamais de me déconcerter, et dont j’ai beaucoup de mal à savoir s’il faut en rire ou en pleurer : Il faut d’abord savoir que l’équipe sortante a remporté l’élection dès le premier tour. Apparemment, donc, le temps de mai 68 n’est pas encore arrivé jusque par chez nous, décalage horaire oblige. A franchement parler j’ignore ce que cela aurait donné. J’imagine simplement que ce sera pour une autre fois et que ce genre de relève est inéluctable. Juste une question de temps. Ici, la nature a tout son temps, justement… J’imagine également que l’équipe sortante (et – donc – reconduite) a dignement fêté sa victoire. Chez certains partisans, la nuit a dû être longue, voire passablement arrosée (Quelqu’un connaît-il la chanson « Chasse, pêche et tire-bouchon », de mon amie Flavia Perez ? …).

C’est là que ça se passe : le lendemain je me suis aperçu de ce que quelques-uns de ces intrépides militants avaient eu une drôle d’idée… En effet, à l’image de beaucoup de mes concitoyens, j’ai eu la surprise de découvrir, dès le fameux « lendemain de la victoire », une espèce de guirlande composée de vieux vêtements accrochés à des cintres, guirlande stratégiquement implantée bien en face de la mairie, contre le monument aux morts. Inratable. De loin, j’ai trouvé l’idée excellente, me disant « Tiens, une espèce de happening, d’installation artistique, annonçant sûrement un quelconque événement culturel …(exposition, pièce de théâtre… que sais-je encore ?) »._

 

Quel naïf indécrottable je fais ! La vérité était beaucoup moins drôle, figurez-vous qu’il s’agissait juste d’une mise en scène au goût douteux, destinée uniquement à faire enrager les perdants au vu et au su de tous. L’idée aurait pu m’être sympathique… si elle n’avait été traitée de manière aussi… disons pesante. Imaginez : sur nombre de ces vêtements, nos joyeux animateurs de noces et banquets n’avaient pas trouvé mieux que d’accrocher des pancartes pour railler chacun des membres de la liste battue qui venait, donc, de « prendre une veste », en inventant à chaque fois une blague oiseuse à partir de… son nom ! Comme dans les cours de récréation, on cherchait à l’évidence à atteindre (plus ou  moins consciemment) l’autre là où ça le touche le plus, c’est-à-dire au niveau de son identité… _


Un village,
C’est ce bloc unanime
A tirer grise mine
A l´étranger au clan,
Un village,
C´est l´idiot, que lapident
Les notaires placides
Qui passent en ricanant…

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On croyait rêver… mais sur un mode très nettement  « Very bad trip »… Je n’ai pas pu m’empêcher alors de penser à l’aphorisme attribué à Albert Einstein : « Il n’y a que deux choses qui soient infinies: l’univers et la bêtise humaine. Et encore, pour l’univers, je ne suis pas sûr ». Ne possédant pas les connaissances de cet illustre monsieur, j’ignore totalement pour ma part si la bêtise humaine est infinie ou pas… En revanche, quelque-chose me dit qu’elle est beaucoup plus insondable que les fonds des océans cités plus haut… Si j’avais eu les « auteurs » de cette pantomime en face de moi, je leur aurais peut-être fait part de ma consternation… et à la réflexion peut-être pas, tant j’aurais craint de m’entendre rétorquer… que je manque d’humour !

Depuis lors, j’ai appris que des comportements tout aussi affligeants s’étaient produits un peu partout dans d’autres communes, ici et là. Certains d’entre eux sont infiniment plus préoccupants que celui que je viens de rapporter ici, et d’une certaine façon je me réjouis (si l’on peut dire), disons « en creux », du côté « potache » et somme toute relativement inoffensif de cette blagounette aux allures de canular pour amateurs de noces et banquets. À la réflexion, je me demande carrément s’il en existe des municipalités ayant échappé à ce genre de manifestations si peu glorieuses…

Un village,
Pas plus qu´une ville,
N´est cet îlot tranquille
Que je croyais pourtant
Un village,
C´est, grossi à la loupe
Une harde ou un groupe
De petits commerçants…

Allons, ne soyons pas trop pessimistes. De plus en plus, un peu partout, dans le monde, des voix s’élèvent pour faire la promotion des comportements inspirés par la bienveillance et la coopération, et pour tenter de nous ouvrir les yeux sur l’inanité des comportements ayant pour base la malveillance et l’esprit de compétition (lorsque celle-ci prend tous les aspects d’une lutte à mort), en pointant du doigt ce qu’elles ont de plus délétère, tant pour les personnes visées, que pour les auteurs de ces comportements eux-mêmes, et pour finir pour l’humanité tout entière, à bien y réfléchir.

Mais bon… le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il y a encore du boulot, vous ne trouvez pas  ?

Tiens, je vous laisse admirer la magnifique photo de campagne publiée il y a peu par… l’équipe en place, donc.

conseil municipal posant pour une photo de classe (enfin, si l'on peut dire)

Le conseil municipal de mon village posant pour une photo de classe (si l’on peut dire)

Pour ce qui me concerne, j’assume parfaitement n’être qu’un vieux gamin, surtout après l’avoir tant de fois clamé haut et fort dans ces lignes. En même temps, force m’est de constater avec désarroi qu’on ne peut être jeune qu’une fois… mais immature toute sa vie.

Bien à vous,

Bernard

PS : Les incises sont extraites de la chanson « Un village » d’Henri Tachan, dont on peut lire l’intégralité des paroles ici et entendre la musique . Merci à Omer Sainte, ami de longue date sans qui je ne connaitrais pas ce morceau…

Secouer la contrebasse

Contrebasse décorée par  Natasha Kudashkina

© 2011 – Natasha Kudashkina

Quand on me dit que l’inattendu nous attend toujours au coin de la rue, je ne le crois pas toujours. Et pourtant…

Mardi dernier je suis allé rendre visite à Martine, mon amie la luthière. Elle m’avait dit qu’à cette occasion je pourrais « l’aider à secouer la contrebasse ». J’avais imaginé qu’il s’agissait d’une expression quelconque, imagée, celles dont nos amis québécois (par exemple) ont le secret, et dont le véritable sens m’échappait totalement. En fait non, c’était à prendre littéralement. Au pied de la lettre, quoi.

Martine venait en effet de finir une intervention sur un de ces étranges instruments, et elle avait besoin de faire tomber par terre les quelques copeaux de bois qui s’étaient incrustés à l’intérieur pendant l’opération, tout simplement. Et le plus simple en pareil cas c’est apparemment de secouer l’instrument comme un prunier, en le tenant à l’horizontale, ouïes vers le bas, tout en effectuant de savants mouvements pendulaires pour persuader les copeaux de prendre gentiment le chemin de la sortie, par les ouïes donc.

Effectivement je peux témoigner qu’à deux c’est plus facile !

Martine Aguila, luthière à Aix-en-Provence

Les mondes virtuels : Allez-y, vous n’en reviendrez pas…

Bonjour,

La semaine dernière je vous parlais de mon projet de me rendre à une conférence sur le thème « Pédagogie et mondes virtuels ».

Voici aujourd’hui le compte-rendu de ma visite, sous la forme d’une petite chanson. Parce que, quelquefois, les chansons, à l’image des dessins, valent beaucoup mieux qu’un long discours…

Enfin, c’est à vous d’en juger, hein ? …

Bien à vous,

Bernard

 

PS : Si vous voulez consulter un compte rendu plus sérieux que celui-ci, soyez rassurés, il y en a un dans l’article suivant.

Formation et humour (avec une ressource pédagogique en cadeau Bonux)


Donne un poisson à un homme, il mangera un jour. Apprends-lui à se servir de Twitter et il oubliera de manger.

(Tweet de @florenzo84_).


Patient est le pompier, car il commence à chaque fois au bas de l’échelle.

(Lao-Tseu).

Bonjour,

Dans un contexte de formation, certains intervenants se réfugient dans une attitude très sérieuse, factuelle, centrée sur la tâche… alors que d’autres n’hésitent pas à employer tous les moyens pour favoriser une atmosphère détendue… C’est affaire de tempérament, me direz-vous…

C’est aussi une affaire de posture, et plus profondément de croyances à propos de soi et les autres. Si vous faites partie de ceux qui déclarent volontiers « Moi je pars du principe qu’on n’est pas là pour rigoler, je refuse donc catégoriquement de me transformer en pitre », eh bien, continuez sur cette voie, car comme nous le verrons plus loin rien n’est pire que le rire forcé. Et je vous rejoins sur un point : en pareilles circonstances il ne faut surtout pas agir contre nature, cela se sent immédiatement.

…Toujours est-il qu’il y a quelque-chose de bizarre, mystérieux, en tout cas indéniable : une personne n’est plus tout à fait la même après avoir ri. Ceci s’applique bien entendu aux formateurs comme à leurs apprenants !

Alors, que faut-il penser de tout ceci ?

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Un anti-douleur naturel

Notre corps est capable de produire des substances anti-douleur très efficaces : les endorphines (opiacés naturels  produits par le cerveau, avec un effet similaire à celui de la morphine).

Or, il se trouve que rire est un moyen naturel et simple d’augmenter notre niveau d’endorphines, et ainsi de diminuer sensiblement nos douleurs de tous ordres.

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Rire en groupe, c’est encore meilleur… pour la santé !

Ce phénomène a été mesuré par le Dr Dunbar, de l’Université d’Oxford. Dans une expérience menée en 2009, avec la célèbre équipe d’aviron de son université, il s’est aperçu que les rameurs supportaient mieux la douleur lorsqu’ils avaient ramé en groupe que lorsqu’ils avaient fait exactement le même effort, mais individuellement : Leur niveau d’endorphines était monté beaucoup plus haut !

Cet effet de groupe est d’autant plus fort avec le rire, qui est hautement contagieux. En effet, il est aisé de constater que nous avons plus de chances d’avoir un fou rire en regardant des vidéos comiques… lorsque nous sommes plusieurs à les regarder ensemble !

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Désamorcer une situation délicate…

L’humour rend possible le détachement lorsqu’il permet d’évoquer un sujet délicat dans un contexte décalé. Cela permet de désamorcer l’inconfort d’un état ou d’une situation…

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L’humour permet une bien meilleure mémorisation !

C’est une de ses meilleures vertus en situation de formation. Le fait a été démontré maintes fois dans les laboratoires de psychologie cognitive. Dans un contexte monotone, le cerveau a très nettement tendance à « décrocher » régulièrement. En situation de stress c’est encore pire, il ne mémorise rien. Alors si vous voulez être vraiment pro et efficace, n’hésitez pas à utiliser l’humour de manière intensive et créatrice ! (…quand on m’a transmis cette évidence, je me souviens parfaitement m’être dit « Ah bon ? Super, et en plus ça m’arrange !  » ).

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L’humour permet de rendre les esprits plus réceptifs…

C’est un vieux truc de vendeur (très utilisé dans les pubs télé !), qui permet de sortir des échanges stéréotypés.

Une vieille recette des VRP et des commerciaux, à l’occasion de leurs démarches par téléphone, consiste à répondre, lorsque pour se débarrasser d’eux on leur demande d’envoyer une documentation : « Dans ce cas j’arrive, la documentation c’est moi ! ». Mettant les rieurs de leur côté, ils augmentent leurs  chances d’aboutir…

La célèbre humoriste militante écolo Bridget Kyoto l’a également bien compris. Elle inonde la toile de vidéos gaguesques et de tweets hilarants du type « Arrêtez de boire de l’eau, on en a besoin pour les gaz de schiste ! ». Ce faisant, elle est incommensurablement plus efficace dans son combat que nombre de ses compagnons d’armes parfois tristounets, pontifiants, donneurs de leçons, ou pire : culpabilisants !

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…À condition que le cynisme ne soit pas au rendez-vous.

Une condition indispensable doit être remplie pour que l’usage de l’humour ne tombe pas à plat : la bienveillance !

Attention : ne confondons pas bienveillance avec mièvrerie, ou « action de tendre l’autre joue » ! Ma définition préférée de la bienveillance est « veiller… » (et donc rester vigilant) « …en pensant à ce qui est bien » (…ce qui est exactement le contraire de la malveillance !).

Sont donc à proscrire totalement, sous peine de passer complètement à côté de la plaque, le cynisme (rire aux dépends des autres), ainsi que le rire forcé (…qui en général jette un froid en partant des meilleures intentions. Ne vous lancez jamais dans un « show à l’américaine » avec sourire permanent figé comme dans les pubs de dentifrice, faute de quoi vous êtes sûrs de faire un lamentable bide, comme me le rappelait récemment mon ami Robin Blondet).

Comment savoir si vous avez le bon profil ? C’est très simple : interrogez-vous sur votre capacité à rire de vous-même !

Je vous assure que c’est le petit détail qui fait toute la différence !

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La ressource pédagogique

Sentez-vous à l’aise d’utiliser la présentation ci-dessous si vous souhaitez intervenir sur cette question dans un groupe (notamment en session de formation de formateurs).

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Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Je vous souhaite une magnifique journée.

Bien à vous,

Bernard

filet

PS : Avec tous mes remerciements à Robin Blondet, qui m’a (involontairement) aidé à préparer cet article en s’y prenant à deux fois :

  • La première, c’était il y a 12 ans en écrivant sur le net un texte intitulé exactement pareil (c’était à la fin de l’année 2001… j’ai été incapable de le retrouver aujourd’hui !)…
  • Et la deuxième, c’était il y a quelques jours, lors d’un de nos échanges de vues aussi mémorables que jubilatoires (car depuis 2001, nous nous sommes vus plusieurs fois, y compris « pour de vrai »).

Une autre personne adorable (oui, je sais, j’ai de la chance, j’en suis conscient) a été le véritable déclencheur direct (bien que tout aussi involontaire) de cet article en… attrapant un fou rire pas plus tard que samedi dernier, dans un endroit où je me trouvais également… A vous deux, et à tant d’autres, j’ai envie de dire tout simplement « merci d’exister » 🙂 !

« Plus belle Venise » à Marseille, au Théâtre Toursky, mercredi 21 novembre à 20h30

La compagnie de commedia dell’arte TIRAMISU jouera une de ses créations : « Plus belle Venise » à Marseille, au Théâtre Toursky, mercredi 21 novembre à 20h30.

Vous êtes sommés de vous y précipiter… Cette pièce est tout à la fois tendre, drôle, et savoureuse. Un petit bijou d’évasion assurée !

Ce sont tout à la fois des potes à moi et des gens très talentueux (comme quoi ça n’empêche pas  🙂 ). En plus, vous ferez une bonne action puisqu’ils joueront au profit l’association 123 Soleil !

J’avais eu la chance d’assister à la première, eh bien ça vaut son pesant de cacahuètes !

Pour plus de détails, cliquez sur le lien dans la phrase ci-dessus 🙂

Que faire un dimanche après-midi, à 15 heures ? …

Vous savez quoi ? Je pratique le théâtre en amateur, et j’adore ça ! Si vous voulez venir voir ce que ça donne, je vous donne rendez-vous dimanche 21 novembre 2010 à 15 heures.

Depuis quelques années, je fais partie d’une troupe totalement déjantée qui est établie dans le village où j’habite.

Notre compagnie se produit une à deux fois par an dans le village (et parfois dans ses environs immédiats), à chaque fois le public est averti par la feuille locale, et la salle polyvalente est pleine à craquer. Il y a une vingtaine d’années, à l’époque de mon arrivée dans le village, je faisais partie du public, de cette salle, donc. Les acteurs avaient l’habitude d’y donner des reprises du répertoire dit de boulevard, et même si ce genre n’est pas forcément ma tasse de thé j’adorais aller voir l’électricien et la factrice de mon village se démener et faire leurs intéressants sur scène, avec d’autres personnes du cru. Cette magie à elle seule valait le déplacement. Bien entendu, cela faussait mon jugement et mon enthousiasme (je ne saurai jamais ce que j’aurais ressenti face à d’autres acteurs – totalement inconnus de moi – sur ces mêmes textes…).

La troupe SOS Comédie

La troupe SOS Comédie

Au bout de quelques années, on n’a même proposé de faire partie de la troupe, et j’ai eu la chance d’y entrer en 2005, juste au moment où le metteur en scène s’était mis en tête de passer à l’écriture de sa première pièce, tout seul comme un grand… Cela s’appelait « A l’amitié, l’amour; la joie », et mon premier rôle était celui d’un… mauvais acteur !

Puis en 2008,  un véritable miracle a eu lieu : Laurent (notre metteur en scène) m’a annoncé qu’il avait écrit une nouvelle pièce. Cela s’appelle « Enfin Seul », c’est l’histoire d’un écrivain qui rêve d’être seul le temps d’un weekend, et qui ne le restera pas plus de trois minutes… Devinez à qui a pensé Laurent pour le rôle principal ? Bingo, à moi !

Comme je vous le disais, si vous voulez venir voir ce que ça donne, rendez-vous dimanche 21 novembre 2010 à 15 heures. Pour plus de renseignements, voir ci-dessous.


S.O.S. COMEDIE présente

Enfin seul…


Une création de la troupe.

Prochaine représentation :

Centre Socioculturel de Jouques
(F 13490)

dimanche 21 novembre 2010 à 15h00

Une création originale – Pièce de théâtre entièrement moulée à la louche et dorée sur tranche


Spectacle déjanté et gratuit ( libre – et modeste – participation, uniquement pour ceux qui auront apprécié 🙂



L’histoire :
Bernard Dulard, célèbre écrivain sérieusement tourmenté par des soucis de tous ordres, l’angoisse de la feuille blanche, ainsi que mille autres maux, se met soudain en tête de partir incognito pour un weekend dans un petit village perdu au milieu de l’Auvergne, où il pense pouvoir décompresser, loin du stress, bref enfin seul.

Hélas, une foultitude de personnes vont débarquer tour à tour à l’improviste dans son petit gîte rural… des gens qu’il connaît très bien, d’autres qu’il n’a jamais vus… On jurerait que la
moitié de la terre s’est donnée rendez-vous là, sous nos yeux, dans ce petit bout du monde, pour le plus grand malheur de ce pauvre Dulard.

Ce spectacle est dédié à tous ceux qui ont envie, pour un soir, de prendre les choses sérieuses avec légèreté, et les choses légères avec sérieux.

Avec : Aline, Aurélie, Bernard, Gabriel, Laurent F, Laurent T, Magali, Martine, Pierre et Virginie.

Une production SOS COMEDIE écrite,
réalisée et mise en scène par Laurent TRIMBOLI.

Ce que les spécialistes en disent :

« Ben pour eunn’ fouès, j’m’a pas du tout ennuyé au théâttt’ »
(Hubert CHALAMOND, La Feuille Picarde)

« Cette pièce fait beaucoup pour le rapprochement entre les peuples »
(Barak Obama)

« Vraiment j’ai été emballé ! »
(un colis postal)

« C’est tout de même un peu mieux que toutes les pièces qu’on est obligés d’aller voir ! »
(Maurice Duglandin, stagiaire à Télérama)

« J’ai été secouée par les rires du début à la fin »
(une bouteille d’Orangina)

« Quand on regarde ça, au moins on n’est pas devant la télé »
(Robert et Raymonde Bidochon)

« Le temps d’une soirée, tous mes soucis se sont envolés »
(un courant d’air)

« Si la salle n’est pas bondée ma parole je fais un caprice ! »
(Laurent Trimboli)


Ci-dessous, quelques liens pour en savoir plus :

Photos de la pièce | Clips vidéo | Accueil ‘Bernard et le théâtre’

Poisson d’avril original : la BBC a affirmé que Shakespeare était français

source : voila.fr

William Shakespeare (1564-1616), un des piliers de la littérature anglaise, serait en fait français, affirme jeudi la BBC dans un des nombreux poissons d’avril noyés dans les médias britanniques.

William Shakespeare

William Shakespeare : le meilleur d'entre nous ?

Mary Shakespeare, née Arden, la mère du poète et dramaturge, se serait en fait appelée Mary « Ardennes », du nom de la forêt du nord de la France, a affirmé sur le ton le plus docte un soi-disant « expert » sur les ondes de la BBC.

Les députés de l’Assemblée nationale française ont « lancé une enquête », ajoute la BBC qui cite notre ancien ministre de la Culture, Jack Lang, lequel affirme « se réjouir d’apprendre que Shakespeare est français ».

L’ancien ministre estime que la révélation ne fait que « confirmer ce que certains experts français pensaient déjà ». « Nous étudions comment honorer ce grand dramaturge. Bien entendu, nous avons Racine et Molière mais nous allons faire de la place pour lui dans notre Panthéon national des grands auteurs », a assuré − dans la langue de Shakespeare − notre « good old Jack » à nous  sur les ondes de la station BBC Radio 4.

Par la suite, la BBC a indiqué à l’AFP qu’il s’agissait bien d’un poisson d’avril et que ce bon M. Lang avait volontairement pris part à la plaisanterie.

Toujours dans la série des « april fools », Le Guardian a de son côté publié un article affirmant que le Parti travailliste a décidé de se servir de « la réputation » du Premier ministre Gordon Brown d’être « colérique » dans une campagne d’affichage à l’approche des législatives attendues pour le 6 mai.

Une photo montre un Gordon Brown au visage méchant lançant à son rival conservateur David Cameron « Viens te battre, snobinard ». L’article est signé « Olaf Priol », anagramme d' »April Fool » (poisson d’avril).

J’aime pas danser, mais je me soigne…

Ce samedi-là, c’était l’anniversaire de ma copine Martine… elle m’a prévenu qu’il y aurait de la musique très fort et que les gens danseraient… mais moi, rien à faire, j’aime pas danser.

Je sais que je suis loin d’être le seul. Xavier Hanotte, par exemple, dans « Je suis un ours, soit dit entre nous », a écrit ceci :

DANSE
Inutile de s’appesantir — c’est le mot ! — sur le talent chorégraphique des ours. Pour nous l’enseigner, bon gré, mal gré, les hommes ont eu recours à la contrainte pendant des siècles, usant de méthodes aussi stupides que cruelles. Ils ont échoué. À quoi tient cette ancestrale répulsion? Je ne saurais dire. Dans mon cas personnel, un amour profond de la musique et une conscience de soi trop développée me rendent tout dandinement rythmique aussitôt intolérable. Dans mes jeunes années, seuls quelques rapprochements physiques avec les congénères du beau sexe me faisaient parfois déroger à la règle ursidée. Je m’en sortais à peu près. Mais la plupart du temps, ce type de configuration s’avérait problématique. Mon premier slow eut ainsi lieu avec une petite dame blaireau – déjà! […] – qui ne m’arrivait pas à l’épaule. L’exercice réclamait une souplesse qui n’était pas celle d’un ours. Je ne me suis pas obstiné.

  • Je suis un ours, soit dit entre nous, Xavier Hanotte, éd. Le Castor Astral, 2012 (ISBN 978-2-85920-916-2), p. 17

.
Inutile de vous dire que je me reconnais à fond dans ce petit texte, auquel je ne changerais pas une virgule, et que je jurerais avoir été écrit pour moi… Pour ma part, j’écris des chansons, je joue de la musique, je parle souvent en public, et je fais du théâtre amateur, mais danser est tout simplement au-dessus de mes forces. Il y a très peu de gens que j’aime voir danser… et pour tous les autres (moi y compris) ce que je vois est à peu près comparable à ce qu’on peut voir dans ce clip, que je me suis amusé à réaliser ça à partir d’un simple appareil photo. Si vous voulez vous faire une idée… 
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Ah oui, j’oubliais : la musique du clip est assurée par le génial Marin Mey (http://www.myspace.com/martinmey)

Quand les policiers anglais rivalisent d’amabilité, ou encore utilisent leurs boucliers pour faire de la luge

étonnants bobbies...


Décidément, les policiers anglais sont pour moi une éternelle source d’étonnement. Déjà, en 1974 (eh oui, ça ne date pas d’hier !), alors que je me rendais à un immense festival de musique dans la ville de Redding en compagnie de mon copain Yves, deux d’entre eux nous avaient demandé de vider le contenu de nos sacs sur le quai de la gare, sans doute influencés par nos mines aussi hirsutes que bronzées, puis encouragés dans leurs soupçons par le lieu de résidence figurant sur nos passeports (Marseille !). A la fin, n’ayant rien trouvé de spécial (comme quoi il ne faut jamais se fier aux apparences), ils se sont mis en devoir de tout ranger eux-mêmes dans nos sacs respectifs, cherchant visiblement à tout remettre à sa place, avec une maladresse touchante et un sens louable de l’effort (il faut dire qu’à l’époque, faire mon sac consistait pour moi à y entasser mon linge en boule, sans forcément distinguer le sale du propre…). Au moment de nous quitter, ils nous ont rendu nos passeports avec un grand sourire, l’un d’entre eux poussant même l’amabilité au point de nous adresser quelques mots dans notre langue maternelle, en nous appelant très gentiment par nos prénoms (« Au revouâââr Yvèssss, au revouâââr Beuuuurnrâârd ! »). Je me suis dit alors que je voulais bien être interpellé par de tels personnages tous les autres jours de mon existence si nécessaire… bonjour le contraste avec nos pandores nationaux, ou du moins ce que j’en avais aperçu. Du même coup, les « bobbies » étaient devenus dans mon imaginaires des gens particulièrement étonnants, dans le bon sens du terme… Ce souvenir m’est tout récemment resurgi à la figure lorsque j’ai consulté aujourd’hui l’étonnant article retranscrit à partir de  20 minutes.fr

Que faire de son bouclier anti-émeute quand il neige et surtout qu’il n’y a pas d’émeute? Afin de rompre leur ennui et s’amuser un peu, des policiers britanniques avaient trouvé la solution en l’utilisant comme luge pour dévaler une pente enneigée ! Sauf qu’ils ont essuyé un blâme jeudi après que des images, filmées par un passant, aient fait le tour de l’Internet. Leur supérieur hiérarchique, le commissaire Andrew Murray, n’a pas vraiment apprécié cette utilisation détournée de leur outil de travail: «J’ai parlé aux policiers concernés et je leur ai rappelé sur un ton qui ne souffre aucune indulgence que faire de la luge quand on est en service, avec un équipement de la police et aux frais du contribuable est une très mauvaise idée s’ils ont l’intention de faire carrière sous mon commandement.»
«N’oublie pas de sourire, quoi qu’il arrive» Sur la vidéo, on voit les policiers au pied d’une petite colline, proche d’Oxford. L’un d’eux, qui se juche sur son bouclier, conseille alors à un collègue de «s’agripper aux sangles». Le policier s’exécute, se faisant hisser au sommet de la pente par un confrère qui immortalise l’instant sur la caméra de son téléphone portable. «N’oublie pas de sourire, quoi qu’il arrive», lui lance-t-il.
Le lugeur en uniforme dévale alors la colline, sous les éclats de rire de trois collègues.

Les grands cons qui font tenir leur parapluie par les autres.

Pour faire simple, je n’irai pas par quatre chemins pour déclarer tout à trac que j’adore écouter Stéphane Guillon sur France Inter le matin (vers 7h53). Quand je le rate, je m’efforce d’aller retrouver ça sur le net (Franceinter.com, c’est très facile à trouver, il suffit de chercher la rubrique « Vidéos »).

C’est ce que j’ai fait aujourd’hui… mais aujourd’hui, ah mince, c’est vrai, le vendredi c’est pas lui… avant, le vendredi on avait droit à Philippe Val, c’était très bien aussi… mais il a été appelé à de plus hautes fonctions dans la maison, du coup il est remplacé depuis par François Morel.

Ce matin, donc, j’ai raté la chronique de Stéphane Guillon, et sur le net je suis tombé sur celle de… François Morel. Il nous parlait… du parapluie d’Angela Merkel, et de fil en aiguille, de ceux qui se croient malins de ne pas tenir eux-mêmes leur parapluie (suivez son regard). Eh oui, y’en a des pour qui « faire simple », c’est vraiment pas leur truc…

Irrésistible ! Jugez plutôt :


Post Scriptum : Coincé entre ces deux mastodontes (Guillon et Morel), le jeudi à la même heure il y a Didier Porte. Je l’apprécie beaucoup également. Oui, bon, ça ne vous aura pas échappés, j’apprécie tous ces humoristes, et alors ? C’est tout à l’honneur de France Inter, que je considère comme un des derniers espaces de liberté, de simplicité (eh oui !) et de franche rigolade à l’occasion. Dans cet espace, donc, je trouve qu’il fait bon laisser traîner ses oreilles en sachant par avance qu’on échappera tout aussi bien aux chipotages des cultureux assommants et coincés qu’aux flatulences consternantes des pétomanes et autres comiques troupiers qu’on entend largement par ailleurs.

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