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Un blog de Bernard Lamailloux – ingénierie pédagogique et artistique

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Faut-il être optimiste tout le temps ? [inclus un bonus « ressource pédagogique »]

Excès d'optimisme ?

left_guillemet Il y a ceux qui voient les choses telles qu’elles sont et qui se demandent pourquoi…

Il y a ceux qui voient les choses telles qu’elles pourraient être et qui se disent … « pourquoi pas ? »  right_guillemet

_George Bernard Shaw

Bonjour.

Cet article est le deuxième paru dans le dossier « Attitudes appropriées » publié sur ce blog. Pour un accès à l’article précédent voir le lien ci-dessous :

Un beau conte philosophique et une ressource pédagogique en prime… que demander de plus ?

filet

L’attitude appropriée (rappel)

Ainsi que nous l’avons déjà vu, il faut bien admettre que nous avons tous, à des degrés divers, pris l’habitude de porter des jugements « à l’emporte-pièces » sur les comportements de nos semblables, et aussi sur nos propres comportements.

Par exemple, si un jour je venais à m’acheter une paire de souliers vernis, ce fait n’est en soi ni bien ni mal… (car, comme on dit dans ma région, « …c’est affaire de goût » ).
…En revanche, si le lendemain de mon achat vous me croisiez sur un chemin de randonnée, chaussé de ces mêmes souliers, vous seriez parfaitement fondés à trouver cela étrange… autrement dit  non approprié aux circonstances.

Les circonstances

smiley optimisteCe sont, une fois de plus, elles qui nous indiquent ce qui est approprié ou pas. Entendons-nous bien, il ne s’agit en aucune manière de porter un jugement. Car en matière de jugement, il est aisé de découvrir que bien souvent, le juge… ment 😉 surtout lorsque ce juge se trouve être notre petit ego… et qu’en outre personne ne l’a mandaté pour cela !

Non, il s’agit beaucoup plus simplement d’essayer de voir quelles attitudes sont appropriées à quelles circonstances. Dans l’histoire des souliers vernis, c’est beaucoup moins une question de jugement que de… jugeote !

La matrice des attitudes et des circonstances

Dans ce dossier, nous avons pris récemment l’exemple de l’attitude du « lâcher prise » (…qu’il ne faut surtout pas confondre avec le laisser-faire), versus l’attitude « battant, plein d’énergie », et nous avons pu identifier les circonstances dans lesquelles chacune de ces attitudes est appropriée, ou pas.

Aujourd’hui, nous allons utiliser le même schéma (Matrice des Attitudes et des Circonstances)  pour tâche de de donner quelques éléments de réponse à cette question :

  • Faut-il être optimiste tout le temps ?

En d’autres termes, dans quelles circonstances est-il approprié d’être optimiste ? existe-t-il des cas où le pessimisme est indiqué par… les circonstances ?

Cette idée m’est venue en m’intéressant aux travaux de Philippe Gabilliet, professeur associé à ESCP Europe, et auteur d’un ouvrage intitulé Éloge de l’optimisme. Ce monsieur, que je ne connaissais absolument pas, a bien voulu me donner l’autorisation de réutiliser ses travaux sur l’optimisme dans le cadre de la Matrice des Attitudes et des Circonstances, et a eu en outre la gentillesse de me dire tout le bien qu’il pensait de  ce nouveau rapprochement.

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La ressource

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Voilà. J’attends, comme toujours, vos remarques avec impatience, et j’en profite pour renouveler publiquement mes remerciements les plus chaleureux à l’adresse de Philippe Gabilliet pour sa gentillesse, sa disponibilité, sa simplicité et ses paroles d’encouragement.

BD optimisme 3 vignettes (Charb) 2480 x 1040

Bien à vous,

Bernard

Plus belle Venise – La Première

Mon pote Tony est un ami de très très longue date. Je le connais depuis le lycée, où il était président du foyer des élèves. Par la suite je l’ai retrouvé à la fac, où il faisait des études d’italien, et encore une fois à l’époque où j’étais pion au lycée Jean-Perrin à Marseille, dans les années 80. Nous étions de nouveau collègues…

Par la suite je suis allé vivre un peu partout, aux quatre coins de l’hexagone comme disait l’autre, et j’ai ainsi perdu la trace de pas mal de monde. Tony est une des rares personnes que j’ai pu retrouver et avec qui j’ai gardé le contact après toutes ces années.

Plusieurs fois par an, on se fait un petit resto tous les deux, et nous nous racontons nos vies, ce qu’elles deviennent. Nous échangeons aussi beaucoup sur nos passions communes, la musique, et aussi le théâtre.

Car nous avons aussi une chose en commun : la pratique du théâtre amateur. Tony a fondé il y a pas mal d’années une troupe de commedia dell’arte qui s’appelle TIRAMISU.

Avec sa troupe ils se produisent pas mal sur les planches de la région et d’ailleurs, ainsi que dans plusieurs festivals de théâtre amateur.

C’est ainsi que j’ai pu aller les applaudir samedi dernier au festival de théâtre amateur de Chateauneuf-les-Martigues / La Mède qui se tenait les 9 et 10 octobre dernier dans ma région.

Pour Tiramisu, c’était la toute première fois qu’ils donnaient « Plus Belle Venise », leur toute dernière pièce, donc (précisons qu’ils proposent des créations, pour l’essentiel). Je m’y suis rendu, d’abord pour aller applaudir Tony et ses amis, et ensuite parce que j’avais beaucoup apprécié leur pièce précédente (« Un vénitien en Turquie »).

Ce fut un régal ! De l’humour, de l’émotion, des tas d’allusions complètement anachroniques directement connectées aux préoccupations ou aux mœurs de notre époque… J’en suis ressorti à la fois tout ému et tout joyeux.

Tout le monde m’a estomaqué. Aurélie (fille de Tony) s’est aussi bien  illustrée en « Barbie du XVIIe siècle » qu’elle nous avait précédemment éblouis en « Tranche fesses la piratesse », femme au caractère explosif. Pouvoir endosser avec autant de brio deux costumes aussi différents, cela force le respect (enfin, le mien, déjà…).

Oriane, autre fille de Tony, est toujours aussi époustouflante dans ses interprétations « second degré » de femme fatale. On sent chez elle beaucoup de recul, de philosophie… mais en fait je dis peut-être ça juste parce que je connais un peu son histoire, allez savoir…

Le plus rigolo c’est que ces deux soeurs dans la vie sont aussi soeurs dans la pièce, et que leur papa dans la vie est aussi leur père dans la pièce (personnage de « pantalone »).

Une mention plus que spéciale à Coralie, que je connaissais un tout petit peu par FaceBook interposé… Elle a un visage hyper marrant, incroyablement mobile et en même temps très beau. On voit bien que quand elle joue, elle ne « se » la joue pas du tout, malgré son immense talent. Tant pis si je l’embarrasse en écrivant ceci, mais je persiste et signe (on n’a que ce qu’on mérite, na !).

Une dernière mention pour mon vieux pote Tony, que j’ai encore été très heureux d’applaudir à tout rompre. Pour moi il représente un peut tout ce à quoi je crois… A savoir que nous pouvons, que dis-je, nous devons continuer à faire les clowns quoi qu’il arrive, histoire de réitérer notre pied de nez à toute les saloperies que la vie peut nous réserver… Ainsi j’ai été très heureux de surprendre mon ami  en flagrant délit d’écrasement d’une larmette furtive d’émotion à la fin, alors que nous étions tous debout pour une « standing ovation » bien méritée. Il faut dire que j’étais aussi ému que lui.

On n’a que ce qu’on mérite, j’arrête pas de vous le dire…

Présentation de la pièce
« Plus Belle Venise »

ou L’affresco salvatore

A Venise, tout pourrait aller pour le mieux si une décision du Doge ne venait menacer gravement l’intégrité du quartier de la Bella di Maggio.

Au milieu des intrigues amoureuses et des projets de mariages, la résistance s’organise, le peuple se révolte …

Mais l’art viendra au secours de la bonne cause et tout finira par rentrer dans l’ordre.

Distribution :

Zoccolino Guy Vassallucci
Frizzolina Coralie Landin
Nebiolo Pascal Pons
Pantalone Tony Baldo
Dottore Alain Hurtado
Faletti Didier Françaix
Malvina Oriane Baldo
Volpino Cédric Debarbieux
Biancollela Aurélie Baldo
Bellino Chistophe Rubcic
Capitan Jean-Paul Bourguet
Giravolta Claudie Neuveut
Paganino F.Xavier Agostini
Pulcinella Marine Ricard

Mise en scène : Guy Vassallucci

Assisté de Claudie Neuveut

Régie Lumière : Marion Agresti

Son : Jonatan Francone

Diaporama des photos que j’ai prises à cette occasion :

http://www.flickr.com/photos/lamailloux/sets/72157625134269906/show/

Site web de la compagnie :

http://www.cie-tiramisu.com/

Lez zippés (un texte de Philippe Supera)

pas le temps...Philippe Supera (dont j’ai parlé dans l’article précédent) avait écrit un texte plein de vie, de colère, mais aussi d’humour, il y a quelques années. Ça s’appelle « les zippés » et ça parle des gens qui n’ont le temps de rien, qui vivent la vie comme une fuite en avant perpétuelle, et n’accordent finalement d’attention qu’à eux-mêmes. On a tous connu ça. Lisez, ça vaut son pesant de cacahuètes…

Parfois j’ai des idées qui me font rire. C’est incongru, voire déplacé vu l’époque à laquelle nous vivons, mais je ne peux pas m’en empêcher.

Une de mes dernières idées à la con est de faire un site sur les Zippés. Un truc où chacun pourrait raconter sa dernière anecdote vécue avec un ou une Zippée ou proposer des produits dérivés.

Mais, vous entends-je objecter, que sont les Zippés ? Eh, bien, ce sont des cons. Mais pas n’importe quels cons, les cons pressés. Vous savez, ceux qui arrivent derrière vous en bagnole et qui vous collent à 10 cm pour bien vous montrer l’a quel point vous les gênez en existant et en étant là, sur LEUR route où ils ont de bonnes raisons de rouler plus vite que vous parce que leur temps à eux est précieux, parce que ils sont importants et que « merde il peut pas la pousser sa tire de prolo au lieu de se traîner à 90 alors qu’on peut pas doubler en haut de côte ce connaaaaard ? ».

Le Zippé ne peut pas rester à distance de sécurité, faut qu’il colle au point de vous souffler sa mauvaise haleine dans le cou, jusqu’à ce qu’il puisse faire rugir son moteur de Zippé et vous doubler de façon agressive en se rabattant entre vous et le camion qui vous précède, en vous obligeant à freiner pour vous mettre à distance de sécurité. P’tain, j’ai pas d’affinité particulière avec Sarkozy (j’aime manier l’euphémisme, parfois) mais quand même, je trouve qu’il a fait du bon boulot en réussissant à faire baisser les excès de vitesse. Il a traité les tomobilistes excités comme les abrutis qu’ils sont. Il a pas cherché à faire de la pédagogie. Les tomobilistes sont imperméables aux méthodes intelligentes. Sarko les mate à coup d’amendes, de radars automatiques, de flicages intensifs… Tout bien. On se sent mieux sur la route. Mais, il y a encore pas mal de Zippés en circulance.

L’autre jour, c’était une blondasse, bien entretenue, belle femme de 35-40 ans, au Mans, place de la Sirène. Au volant d’un 4×4 avec pare buffle au cas où elle en rencontrerait un entre la parfumerie et la boutique Fauchon. La place de la Sirène est prioritairement piétonnière. Des piétons y piétonnent. Cette conne qui accélérait déjà de manière agacée n’a pas pu s’empêcher de klaxonner pour faire s’écarter la vermine piétonnière qui avait l’indélicatesse de se trouver sur son chemin et lui faisait perdre ses chances de n’avoir que 15 mn de retard à son rendez-vous chez le coiffeur ou à son fitness.

Quinze mètres plus loin une bagnole avait le mauvais goût de choisir ce moment pour sortir d’un garage incommode et nécessitant une manoeuvre pour sortir. Vous croyez que la conne bourgeoise blondasse aurait attendu courtoisement que la manoeuvre se fasse sans stress ? Non, il a fallu qu’elle fasse sonner la trompe de sa chiotte en plein centre ville encore une fois.

Je ne sais pourquoi mais j’ai eu des envies de meurtre, lui foutre une grande baffe dans sa tartine de cosmétiques m’a d’un seul coup paru la chose la plus urgente que j’avais à faire. J’ai eu envie de foutre des grands coups de lattes dans sa carrosserie, de jouer des poings sur le capot pour qu’elle apprécie à quel point la rencontre entre la chair humaine et son tas de ferraille produit des effets intéressants, de tordre ses essuie-glaces (comme dans je ne sais plus quel film avec Jean Rochefort, Un éléphant… ? Peut-être). Par chance pour elle et pour moi elle est partie avant que j’arrive à son niveau… Y’a donc pas eu d’esclandre, on ne m’a pas interné et je suis toujours là pour raconter mes fadaises et la blondasse sévit probablement toujours au Mans avec arrogance.

Des Zippés, on en voit beaucoup, c’est effrayant. Dingue aussi le nombre de tarés qui trouvent urgent de rouler en 4×4 en ville pour griller 25 litres au cents au lieu de 8 ou 10, comme si le pétrole cramé ne foutait déjà pas assez vite la merde dans l’atmosphère (dans le sens écologique et politique mondiale du terme).

Je pense que faire chier les Zippés devrait devenir une priorité nationale, que des fonds européens devraient être affectés d’urgence. Qu’on crée un ministère pour ça et qu’on y colle Sarkozy à vie, spécialisé, entièrement dédié à ça. Si Chirac promet de faire ça, je vote pour lui aux prochaines élections (c’est même pas vrai mais faut pas le dire).

Philippe Supera

Voilà. Je sais que ce texte a été lu mardi 9 mars, au Mans, lors des funérailles de Philippe.

Pour toi, Philippe, qui n’es hélas plus de ce monde, comme on dit, mais qui fera à jamais partie de notre monde intérieur…

Philippe est parti…

Philippe

Je viens de perdre un ami très cher. Il s’appelait Philippe Supera, il jouait un petit peu de la guitare (Jasmine, sa Takamine…), était branché photo, mais c’était surtout un as de la programmation, d’internet, d’un autre monde possible et du cœur gros comme ça.

Je l’ai rencontré par…internet ! C’était le génial inventeur de TarifCom, un petit logiciel qui calculait en direct le montant de notre facture de téléphone à l’époque antédiluvienne où les forfaits illimités et gros débit n’existaient pas encore…

Philippe est devenu par la suite mon hébergeur, puis mon ami. Plusieurs étés de suite, il est passé à la maison avec son fils Léo à l’occasion des grandes vacances…

Sur ce petit film de retrouvailles aussi joyeuses que musicales, on devine plus qu’on ne voit Philippe, qui apparaît de manière fugace parmi les convives (attention, c’est dans les toutes premières secondes). C’est celui qui a des moustaches de gaulois, une chemise en jean, et qui tient le super appareil photo avec un objectif commak. Ce jour-là ils étaient venus, les uns et les autres, de St Barth, de St Trop, de la Suisse, de la Sarthe… se poser un peu, se croiser, se rencontrer par hasard pour quelques heures, quelques jours, à la maison. Après cette prise, on avait chanté « Because » des Beatles… à plein de voix, et Philippe s’est joyeusement époumoné avec nous. J’en ai encore le frisson.

Je ne trouve pas les mots pour dire à quel point ce type-là me manque… Dans le prochain article je vous proposerai un texte écrit par Philippe. Ça s’appelle « Les zippés »…

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