Le syndrome de la grenouille
Prenez une grenouille vivante. Jetez-la dans une casserole d’eau bouillante. Elle réagira tout de suite, se débattra et en ressortira immédiatement.
Prenez la même grenouille vivante, et jetez-la dans une casserole pleine d’eau tiède. Faites chauffer tout doucement. Que croyez-vous qu’il adviendra ? Elle va cuire à petit feu et quand elle comprendra son sort, elle sera incapable de réagir, de sauter par-dessus la casserole.
Notre économie vit actuellement le « syndrome de la grenouille », ou, tout au moins, certains chefs d’entreprise, certains salariés sont en train de se faire piéger en ne réagissant pas, en n’anticipant pas. A cela, il existe deux solutions, une collective et une autre individuelle :
La solution collective suppose qu’un pompier vienne éteindre le feu. Cela passe par une vraie prise de conscience, une véritable gestion des ressources humaines et des carrières, une relance de l’économie, de grands travaux d’État, des taux d’intérêts moins élevés, une inflation salutaire, la confiance retrouvée…
Le problème, c’est que nous ne sommes pas des économistes ; les économistes demain, après la « crise » expliqueront quelles en étaient les causes. Aujourd’hui les entend-on ? Hier, les a-t-on entendus ?
La solution individuelle quant à elle suppose que l’on sorte immédiatement de la casserole, alors qu’il est encore temps ; c’est à dire une diversification vers des créneaux plus porteurs. Mais cela nécessite d’anticiper et d’être suffisamment flexible et en bonne condition pour pouvoir réagir. Cela n’a rien d’évident…
Puissions-nous donc, pour chacun d’entre nous, en cas de « réchauffement anormal », parvenir à nous prendre en charge le cas échéant sans attendre passivement le bout du tunnel !
(D’après un conte philosophique attribué à Olivier Clerc, écrivain et philosophe)
It’s possible, but difficult, for individuals to make the necessary change. It’s hard to imagine, as you say, that our country will make the necessary changes, particularly when you see the policies and proposals of the current and past governments.
I think there may be a better third way: small collectivities. I think it’s easier for small groups of people, villages if you will or small towns, to experiment with the needed changes than for either individuals or society as a whole.
Il est possible, mais difficile, pour des individus, de faire les changements nécessaires. Et il est difficile d’imaginer, comme le dit cet article, que notre pays entreprendra ces changements, surtout au vu des politiques et les propositions des gouvernements actuels et passés.
Je pense qu’il peut y avoir une troisième voie : les collectifs à taille humaine. Je pense qu’il est plus facile pour des petits groupes de personnes, à l’échelle d’un village par exemple, ou encore d’une petite ville, d’expérimenter les changements nécessaires que pour des individus, ou encore la société dans son ensemble.
Merci beaucoup Will pour cette troisième voie qui est fort pertinente à mes yeux, et qui de plus me paraît bien aller avec l’air du temps… lequel porte en germe tout à la fois les pires choses, comme on peut hélas souvent le constater, mais aussi les meilleures… thank God 😉